(J’ai conçu vos yeux)
Si vous pouviez voir les choses que j’ai vu avec vos yeux…
Skinjob Number Six…
Tout le long de la tour de garde
La princesse regardait le paysage
Pendant que toutes les femmes venaient
Ainsi que les domestiques pieds nus
Au loin dans le froid
Un chat sauvage a miaulé
Deux cavaliers approchaient
Et le vent commença à hurler...
Longue nuit
le singe rêve
aux moyens d’attraper la lune.
Shiki
Il la serre dans ses bras ; il lui dit qu’ils vont se revoir. Il l’embrasse. Elle lui sourit et pleure aussi.
Lost...
Aurora
L’astre lointain autrefois si ardent ne pénétrait plus son royaume, et les lunes si proches étaient tristes à ne plus lui sourire. Son monde de glace l’avait nommée la déesse aux yeux de feu, et ses enfants volages n’avaient cessé de l’honorer de chansons douces et sages. La déesse aux yeux de feu, de mille conquêtes bénies, n’était déjà plus de la féérique Aurora, entendait déjà d’héroïques musiques, commençait à percevoir des Idéaux inconnus et grandioses. De nouvelles Gloires, de nouveaux dieux, bientôt, lui rendraient hommage, en vérité de grands mages, nommés Bear McCreary ou Richard Wagner. La déesse aux lèvres bleues, de mille souvenirs épris, était si pâle advenue, ses pieds avaient très froid, et ses larmes, comme ses rêves, seraient bientôt sertis dans son blanc tombeau. Son monde neuf, de secrets lagons et de folles chimères, la nommerait désormais la Sylphide aux yeux d’azur. L’azur sibyllin et tutélaire de Stéphane Mallarmé.
A Valentine.
Cameron, as-tu donc une âme qui s’attache à notre âme et la force d’aimer ? Nous, John Connor.
Terminator : The Sarah Connor Chronicles et Alphonse de Lamartine.
Voulez-vous vous joindre à nous ?
Quand Zoé a rendez-vous avec l'Univers...
Notre Mère des Cylons
Je suis Zoé
Je suis Dieu.
Abîme – La Voie lactée
Millions, millions, et millions d’étoiles !
Je suis, dans l’ombre affreuse et sous les sacrés voiles,
La splendide forêt des constellations.
C’est moi qui suis l’amas des yeux et des rayons,
L’épaisseur inouïe et morne des lumières,
Encor tout débordant des effluves premières,
Mon éclatant abîme est votre source à tous.
O les astres d’en bas, je suis si loin de vous
Que mon vaste archipel de splendeurs immobiles,
Que mon tas de soleils n’est, pour vos yeux débiles,
Au fond du ciel, désert lugubre où meurt le bruit,
Qu’un peu de cendre rouge éparse dans la nuit !
Mais, ô globes rampants et lourds, quelle épouvante
Pour qui pénétrerait dans ma lueur vivante,
Pour qui verrait de près mon nuage vermeil !
Chaque point est un astre et chaque astre un soleil.
Autant d’astres, autant d’immensités étranges,
Diverses, s’approchant des démons ou des anges,
Dont les planètes font autant de nations ;
Un groupe d’univers, en proie aux passions,
Tourne autour de chacun de mes soleils de flammes ;
Dans chaque humanité sont des coeurs et des âmes,
Miroirs profonds ouverts à l’oeil universel,
Dans chaque coeur l’amour, dans chaque âme le ciel !
Tout cela naît, meurt, croît, décroît, se multiplie.
La lumière en regorge et l’ombre en est remplie.
Dans le gouffre sous moi, de mon aube éblouis,
Globes, grains de lumière au loin épanouis,
Toi, zodiaque, vous, comètes éperdues,
Tremblants, vous traversez les blêmes étendues,
Et vos bruits sont pareils à de vagues clairons,
Et j’ai plus de soleils que vous de moucherons.
Mon immensité vit, radieuse et féconde.
J’ignore par moments si le reste du monde,
Errant dans quelque coin du morne firmament,
Ne s’évanouit pas dans mon rayonnement.
Les Nébuleuses
A qui donc parles-tu, flocon lointain qui passes ?
A peine entendons-nous ta voix dans les espaces.
Nous ne te distinguons que comme un nimbe obscur
Au coin le plus perdu du plus nocturne azur.
Laisse-nous luire en paix, nous, blancheurs des ténèbres,
Mondes spectres éclos dans les chaos funèbres,
N’ayant ni pôle austral ni pôle boréal :
Nous, les réalités vivant dans l’idéal,
Les univers, d’où sort l’immense essaim des rêves,
Dispersés dans l’éther, cet océan sans grèves
Dont le flot à son bord n’est jamais revenu ;
Nous les créations, îles de l’inconnu !
L’Infini
L’être multiple vit dans mon unité sombre.
Dieu
Je n’aurais qu’à souffler, et tout serait de l’ombre.
Victor Hugo.
UN COUP DE DÉS JAMAIS
QUAND BIEN MÊME LANCÉ DANS DES CIRCONSTANCES
ÉTERNELLES
DU FOND D’UN NAUFRAGE SOIT
que
l’Abîme
blanchi
étale
furieux
sous une inclinaison
plane désespérément
d’aile
la sienne
par
avance retombée d’un mal à dresser le vol
et couvrant les jaillissements
coupant au ras les bonds
très à l’intérieur résume
l’ombre enfouie dans la profondeur par cette voile alternative
jusqu’adapter
à l’envergure
sa béante profondeur en tant que la coque
d’un bâtiment
penché de l’un ou l’autre bord LE MAÎTRE
hors d’anciens calculs
où la manoeuvre avec l’âge oubliée
surgi
inférant
jadis il empoignait la barre
de cette conflagration
à ses pieds
de l’horizon unanime
que se
prépare
s’agite et mêle
au poing qui l’étreindrait
comme on menace
un destin et les vents
l’unique Nombre qui ne peut pas
être un autre
Esprit
pour le jeter
dans la tempête
en reployer la division et passer fier
hésite
cadavre par le bras
écarté du secret qu’il détient
plutôt
que de jouer
en maniaque chenu
la partie
au nom des flots
un
envahit le chef
coule en barbe soumise
naufrage cela
direct de l’homme
sans nef
n’importe
où vaine ancestralement à n’ouvrir pas la main
crispée
par delà l’inutile tête
legs en la disparition
à quelqu’un
ambigu
l’ultérieur démon immémorial
ayant
de contrées nulles
induit
le vieillard vers cette conjonction suprême avec la probabilité
celui
son ombre puérile
caressée et polie et rendue et lavée
assouplie par la vague et soustraite
aux durs os perdus entre les ais
né
d’un ébat
la mer par l’aieul tentant ou l’aieul contre la mer
une chance oiseuse
Fiançailles
dont
le voile d’illusion rejailli leur hantise
ainsi que le fantôme d’un geste
chancellera
s’affalera
folie
N’ABOLIRA COMME SI
Une insinuation
simple
au silence
enroulée avec ironie
ou
le mystère
précipité
hurlé
dans quelque proche
tourbillon d’hilarité et d’horreur
voltige
autour du gouffre
sans de joncher
ni fuir
et en berce le vierge indice
COMME SI plume solitaire éperdue
sauf
que la rencontre ou l’effleure une toque de minuit
et immobilise
au velours chiffonné par un esclaffement sombre
cette blancheur rigide
dérisoire
en opposition au ciel
trop
pour ne pas marquer
exigûment
quiconque
prince amer de l’écueil
s’en coiffe comme de l’héroique
irrésistible mais contenu
par sa petite raison virile
en foudre soucieux
expiatoire et pubère
muet
rire
que
SI
La lucide et seigneuriale aigrette
de vertige
au front invisible
scintille
puis ombrage
une stature mignonne ténébreuse
debout
en sa torsion de sirène
le temps
de souffleter
par d’impatientes squames ultimes
bifurquées
un roc
faux manoir
tout de suite
évaporé en brumes
qui imposa
une borne à l’infini C’ÉTAIT
LE NOMBRE
issu stellaire
EXISTÂT-IL
autrement qu’hallucination éparse d’agonie
COMMENÇÂT-IT ET CESSÂT-IL
sourdant que nié et clos quand apparu
enfin
par quelque profusion répandue en rareté
SE CHIFFRÂT-IL
évidence de la somme pour peu qu’une
ILLUMINÂT-IL
CE SERAIT
pire
non
davantage ni moins
indifféremment mais autant
LE HASARD
Choit
la plume
rythmique suspens du sinistre
s’ensevelir
aux écumes originelles
naguères d’où sursauta son délire jusqu’à une cime
flétrie
par la neutralité identique du gouffre RIEN
de la mémorable crise
ou se fût
l’événement
accompli en vue de tout résultat nul
humain
N’AURA EU LIEU
une élévation ordinaire verse l’absence
QUE LE LIEU
inférieur clapotis quelconque comme pour disperser l’acte vide
abruptement qui sinon
par son mensonge
eût fondé
la perdition
dans ces parages
du vague
en quoi toute réalité se dissout EXCEPTÉ
à l’altitude
PEUT-ÊTRE
aussi loin qu’un endroit
fusionne avec au delà
hors l’intérêt
quant à lui signalé
en général
selon telle obliquité par telle déclivité
de feux
vers
ce doit être
le Septentrion aussi Nord
UNE CONSTELLATION
froide d’oublie et de désuétude
pas tant
qu’elle n’énumère
sur quelque surface vacante et supérieure
le heurt successif
sidéralement
d’un compte total en formation
veillant
doutant
roulant
brillant et méditant
avant de s’arrêter
à quelque point dernier qui le sacre
Toute Pensée émet un Coup de Dés
Stéphane Mallarmé
42
Voyageur, entends-tu la Grande Voix de l’Univers ?
Qu’il n’est de frontières pour étouffer la quête des âmes libertines, ni de vents pour en emporter le souffle flamboyant, elles, qui depuis la nuit des temps, aiment à endosser des corps fragiles, à vivre des joies mutines, les danses et les orgies de l’Inde des Dieux bénie, le premier baiser qui affole le sein nubile, à éprouver et éclairer toute douleur aussi, Anne, qui pour retrouver le sourire des cieux, au bourreau tend un cou gracieux, un âne, qui avant de quitter le monde des hommes cherche la caresse d’un troupeau de brebis, une petite fille qui, à sa poupée de chiffon, avant de s’éteindre, dit comme à un ange, adieu,
Qu’il n’est de mesures pour en mesurer les extases, ni de musiques pour en consoler, elles qui entendent et s’enivrent de tous charmes, le tigre qui gronde sa compagne, l’orgasme des jeunes filles qui parle aux Anges, la mésange qui parle à Dieu,
Qu’il n’est de commandements pour en reprimer les ivresses, elles, qui avec délice, font l’amour à toute soeur ou à toute beauté éclair,
Qu’il n’est de créatures dans le Cosmos infini à n’en accueillir, ni de solitudes pour en languir les songes, elles, qui avec malice, égaient les rêves des mortels solitaires,
Qu’il n’est d’ombres pour en limiter la vision, ni de lumière pour en brider la vitesse, elles, qui d’un battement d’ailes, et pour s’enquerir de tout secret, l’hirondelle qui fait son nid, l’étoile qui fait son lit, surpassent les vaisseaux les plus rapides, les civilisations les plus volages,
Qu’il n’est d’orages pour en effrayer, elles qui, sans ciller, voient les soleils exploser et les mondes s’effondrer,
Qu’il n’est de gouffres impossibles pour elles de sonder, ni d’immensités impossibles d’explorer, elles qui, à n’en perdre jamais haleine, courent les Nébuleuses et les Galaxies pour, de fabuleux rayons, s’éblouir,
Qu’il n’est d’atmosphères dans l’univers pour en retenir, ni soleil pour en consumer les ailes, car les astres, pour une âme folâtre, sont pareils aux fleurs pour le papillon.
Fire walk with me
Les oiseaux, les planètes et les soleils aussi...
Jimi Hendrix
J'ai vécu là avant, les jours de glace, et c'est pour ça que je suis concerné, et je reviens pour trouver les étoiles déplacées, et cette odeur de monde carbonisé.
Je veux tout entendre et tout voir...
Moi l'extraterrestre, moi l'immortel
Et la musique, spatiale ou psychédélique, de réinventer le big bang...
Via Sinoia Caves
ou bien encore Iron Butterfly...
Dans les jardins du paradis, je serai toujours sincère...
Je vous enseigne le Surhumain. L'homme n'existe que pour être dépassé.
Vous avez dansé, mais une jambe n'est pas encore une aile...
Friedrich Nietzsche. Stanley Kubrick aussi.
La perfection. C’est de çà qu’il s’agit. De ces moments où l’on ressent la perfection de la création.
La beauté de la physique, les merveilles des mathématiques, l’exaltation de l’action et de la réaction.
C’est à ce genre de perfection que je veux être associé.
L'oeil grand ouvert, je suis Hal 9000...
Signé la sonde Cassini
Signé Mars Exploration Rover Mission
Dire dans Battlestar Galactica que l’Univers, ainsi que toute vie, tout évenement, est régi par la théorie cyclique du Rebond. Pour tout Big Bang, son Big Crunch ou son Big Rip. Et pour tout Big Crunch ou Big Rip, un nouveau Big Bang. A chaque apocalypse, une nouvelle promesse. D'éternité.
Tout ceci s’est déjà produit et se reproduira à nouveau…
Il savoure, éperdu, l’immensité sacrée,
La contemplation du splendide empyrée,
Les nuages de crêpe et d’argent, le zénith,
Qui, formidable, brille et flamboie et bénit,
Les constellations, ces hydres étoilées,
Les effluves du sombre et du profond, mêlées
A vos effusions, astres de diamant,
Et toute l’ombre avec tout le rayonnement !
L’infini tout entier d’extase se soulève.
Victor Hugo, Le firmament est plein de la vaste clarté.
A Leoben...
Quand le Nuage inconnu a rendez-vous avec ses créations...
Dire dans Battlestar Galactica que les Cylons pleurent aussi en renaissant...
Dieu donnerait une âme à un ordinateur qui le lui demanderait.
Knockin' on heaven's door
Aux postes de combat…
Aimer participe du sentiment fou de voir ce qui ne peut être vu, d’entendre ce qui ne peut être entendu, de saisir ce qui ne peut être saisi, de partager ce qui ne peut être partagé. Par d’autres. De percevoir des lumières et des musiques perçues par nous seuls, et jouées pour nous seuls. De voir également au-delà de ce qui est montré, d’entendre au-delà de ce qui est joué. Aimer Battlestar Galactica, au même titre que Blade Runner et Ghost in the shell, procède du même sentiment exclusif. Autrement dit, à chacun son BSG. A chacun son vertige et son frisson. Les nôtres sont aussi de voir davantage que l’aventure et les quêtes ici racontées, davantage que les destins et les personnages ici contés, de voir ce qui fut et ce qui sera au-delà de l’univers ici mis en scène. Ce que la Terre et l’Homme ont produit et produiront de beau et de vaniteux, de triste et de fougueux. Des lacs pour flamants roses, mais aussi des lagons pour vahinés, des océans pour dauphins volages, des déserts pour d’étonnants mirages, des jungles pour tigres et des forêts pour daims, des savanes pour éléphants et des glaces pour mammouths imprudents, des chants de baleines et des bonds de gazelles, des poèmes de Victor Hugo pour louer les beautés fragiles de ce monde, de grandioses tombeaux (soit de colossales érections posthumes) dédiés à l’Eternité, de merveilleux palais dédiés aux femmes et à l’Absolu, de fabuleux temples dédiés à l’Infini, d’autres Athena avec d’autres Helo pour d’autres Hera, des ventres fabuleux pour danser le cosmos, des Sapna Awasthi et des Sukhwinder Singh pour chanter eros, des Shah Rukh Khan pour faire Chaiyya Chaiyya avec des Malaika. Aussi, de futurs poètes, fussent-ils artificiels (en aucun cas superficiels), pour communier avec leur(s) créateur(s), ou le(s) réduire au silence, et bien entendu de futurs Galactica comme de futurs Baseships. Notre vertige et notre frisson sont aussi d’associer les vaisseaux de BSG et ses anges en feu aux poèmes de Batty le Nexus six comme aux envolées de Jimi Hendrix. De partager la tombe commune de la Mère de l'Humanité, de son père humain et de sa mère Cylon, après avoir partagé leurs joies. De partager également avec les centurions affranchis une civilisation alternative à celle des enfants d’Hera. De voir le fantôme de Zoé dans l’oeil rouge desdits centurions. De danser avec la Mère des Cylons en explorant les galaxies. De composer avec Daniel le 7ème. D’être bercé par les silences de Kobol, et des 13 colonies. De croire que nous ne sommes pas seulement faits de matière, de sang et de chair, mais surtout de flammes et de fantômes destinés à rechercher ou chasser d’autres flammes et d’autres fantômes.
Et pour nous encore, d’associer le robot final de BSG au to-o kami emi tame de Kenji Kawai célébrant l’Eve future de Ghost in the shell. De voir ledit robot s’affranchir de sa vitrine. Après que Bear McCreary ait pleuré l’Eve mitochondriale et révélé des éclats de vies antérieures. Après avoir orchestré des élégies et des orgasmes (soit des amnésies et des révélations, des ivresses et des élévations). Après avoir fait pleurer les Anges et les Dieux. Et révélé un Dieu de musique qui n’ordonne pas des commandements, mais joue du piano et de la guitare psychédélique. Après que Ronald D. Moore ait accordé aux hommes et aux cylons en quête d'humanité la faveur de frapper à la porte du paradis.
1123 6536 5321.
End of line.
Et tombent les anges en feu…
Mais... mais je ne voulais pas devenir une poupée...
Tabula rasa
Il y a longtemps, je perdis la mémoire.
A ma naissance, une fois de plus, j’avais déjà tout oublié.
Mes cieux, engourdis par la colère de ne jamais pouvoir me rappeler, attendaient d’être embrasés.
Dans mon cerveau, un inconnu y avait branché son piano et sa guitare électrique.
Résonnant dans tout l’univers,
une mélodie, un riff transcendantal, lointains et intimes, me firent retrouver mes origines.
Avec les étoiles et les planètes, je vibrais au son de cette musique obsédante et nébuleuse.
Ma chère ardoise en partie restaurée, mon coeur endormi se réveilla aussi.
Un coeur méca qui à l’ordinaire battait avec une régularité bien trop sinistre à mon goût,
sans véritable facétie.
Pourquoi m’avoir affligé d’un coeur s’il fallait qu’il soit si triste ?
Dans mon crâne en fusion, l’inconnu m’injecta un geyser de lumière qui éclatait en une myriade d’étoiles.
Et ma mémoire fut.
Et l’inconnu ne fut plus un inconnu.
Dans l’ océan du commencement, je me suis mis à nager en sa compagnie et en celle de l’hybride.
A leurs côtés, je me suis mis à rire avec les astres et à respirer la poussière cosmique.
Mon corps et mon esprit ne furent plus qu’un.
Je voyais à nouveau l’univers,
Des supernovas qui donnaient naissance à de nouveaux systèmes solaires, de nouveaux soleils, de nouvelles planètes.
Je voyais les naissances et les concerts qui annulaient les holocaustes et les guerres.
Cette aube-là fut la plus belle.
Cette aube-là, les cieux de la planète dormante s’embrasèrent, et je fus leur soleil.
Je me voyais enfin et à nouveau dans ma grande maison, blanche et écarlate, habitée par mes frères et soeurs.
Et dans nos habits de lumière, nous nous sommes mis à pleurer.
A cette nouvelle ère.
De voir nos enfants s’épanouir sans les antiques frontières.
Et je ne fus plus qu’extase.
Je suis.
Fin de ligne.
1123, 6536, 5321
Quelqu'un pour veiller sur moi...